Attaque de nuit…
C’est un léger son qui me sort de mon sommeil, celui de la fermeture éclair de mon sac de couchage que l’on descend.
Et zut, je pensais pouvoir bien dormir ce soir, malgré le froid et voici qu’un exercice de nuit surprise, pointe le bout de son nez. Bon, eh bien, quand on n’a pas le choix, on ne l’a pas.
C’est parti. Plus vite, je m’y mets et plus vite, je pourrais me recoucher. Pfff…
Mon adversaire s’apprête à attaquer lorsque je le prends de vitesse. Je me redresse tout en me retournant vers lui et le plaque au sol, l’immobilisant ainsi de tout mon poids, en m’installant à califourchon sur lui, mon couteau dans la main droite que je place près de son cou, de sorte à le dissuader de faire le moindre mouvement.
Je me stoppe pour le défier du regard quand mes yeux s’écarquillent à la vue de… Mon… Ennemi… ?
Merde, ce n’est pas possible, la fatigue me joue des tours. C’est totalement impossible qu’elle puisse être là, cette femme qui me manque et m’obsède. Bordel, c’est pas le moment d’avoir des visions, je vais passer pour quoi, moi, après ?
Et là, je la vois, qui lève lentement sa main dans ma direction pour venir caresser ma joue et du pouce, effleurer mes lèvres tout en m’offrant un magnifique sourire.
Putain, c’est elle.
Je range alors mon couteau avant de me laisser tomber sur elle, la serrant dans mes bras et calant mon visage au niveau de son cou pour sentir son odeur. Bon sang, ce que ça fait du bien de l’avoir, là, près de moi.
Mais qu’est-ce qu’elle fait ici ? Peu importe, elle est là, c’est tout ce qui compte. Tout ce que je demande, c’est qu’on me laisse profiter de ce moment avec elle.
Redressant la tête, je pose sur elle, un regard affectueux et lui rends son sourire avant de venir déposer mes lèvres sur les siennes dans un baiser plein d’amour et de tendresse.
Nous ne sommes pas seuls, mais je ne peux résister davantage… Ma bouche quitte la sienne pour descendre dans son cou, zone sensible, qui lui fait lâcher un soupir de plaisir.
Posant ma main sur sa bouche, je lui chuchote à l’oreille…
-Mon ange ne fait pas de bruit, sinon, je vais devoir m’arrêter pour éviter qu’on nous entende… D’accord… ?
Elle hoche la tête pour me répondre, une expression de désir sur le visage. Qu’elle est mignonne…
Je continue de l’embrasser dans le cou, ses soupirs se font muets, sa respiration s’accélère petit à petit. Je suis bien, là et pour être honnête, je ne pense pas que j’aurais été en mesure de m’arrêter si elle n’avait pas pu retenir ses gémissements de plaisir, car tout de suite, j’ai besoin de lui faire comprendre ce que je ressens à cet instant.
Ma main gauche libère sa bouche et se pose sur son épaule, glisse lentement, le long de sa silhouette pour finir son chemin près de son bassin, à taquiner le nœud de sa veste sur lequel je tire doucement afin de le défaire et en écarter les pans de celle-ci.
Surpris, que je suis, de la découvrir entièrement nue, offerte à ma vue, à mes caresses, ainsi qu’à mes baisers.
Je connais son corps par cœur et pourtant, je ressens le besoin de prendre le temps de l’explorer de nouveau, comme s’il s’agissait de la première fois. Comme s’il fallait que je grave chaque sensation à jamais en moi. La douceur de sa peau, son odeur enivrante, son goût, le sien que j’aime tant… Ses réactions, la manifestation de son excitation…
Mes lèvres, ma langue qui viennent titiller sa poitrine, ses seins fermes dont je peux sentir les tétons pointer vers moi. Poursuivre sur son ventre en insistant sur une deuxième zone sensible dont elle ignorait l’existence avant que je ne lui en fasse prendre conscience.
J’aime sa façon de prendre sur elle pour ne pas laisser ses gémissements parvenir aux oreilles de mes collègues.
J’arrive enfin à son intimité, bloqué par ses jambes collées, l’une contre l’autre, en effleure une tout en la remontant au niveau de mon bassin et fais de même avec la deuxième.
Calé entre ses cuisses, les mains posées sous ses genoux, les maintenant bien, écartées, je ressens l’irrésistible envie de la goûter. Je sais pertinemment que si je m’en approche en douceur, elle serait capable de m’empêcher de continuer et c’est pour cela que j’opte pour une autre manière.
Plaquant ma bouche contre son sexe, j’insère ma langue dans son antre de désir, ce qui lui provoque la réaction attendue. Elle se mord la lèvre afin de ne pas pousser de cris tandis que son corps se tord sous l’exploration de ma langue. J’aime l’effet que cela produit sur elle.
Tout à coup, je sens ses mains sur ma tête, appuyant par moment dessus ce qui me fait m’enfoncer davantage. Même si c’est quelque chose qui la gêne à chaque fois, elle y prend plaisir et pour ma part, j’en prends aussi beaucoup.
Elle est totalement prête à me recevoir et j’avoue que je n’en peux plus, j’ai besoin de la posséder. Me redressant de nouveau sur elle, je l’embrasse avec passion, partageant ainsi avec elle, le goût de son excitation.
Ses mains s’agrippent à mes épaules, pour ensuite descendre la fermeture éclair de ma veste, me l’ôter ainsi que mon pull et mon tee-shirt. Elle me caresse, elle me désire. J’aime la voir, la sentir ainsi.
Profitant du fait qu’elle soit attentive à ce qu’elle fait, je défais discrètement mon pantalon pour en sortir ma douloureuse érection.
Sans s’en apercevoir, elle saisit mon visage pour l’approcher du sien et m’embrasse avec passion. Rompant le baiser, je plonge mes yeux dans les siens et c’est là que je l’entends me murmurer :
-Je t’aime, Raphael…
Plaçant ma virilité contre son intimité, je lui laisse quelques secondes pour se préparer avant de lentement la faire mienne. C’est au fond d’elle que je lui réponds :
-Je t’aime, Taryn…
Je me crispe lorsque je sens ses ongles se planter dans mon dos en remplacement des gémissements et cris qu’elle ne peut laisser sortir durant mes va-et-vient.
Putain que c’est bon, de prendre possession de la personne que l’on aime.
Elle accompagne mes coups de bassins et pour une fois, je ne ressens pas l’envie d’être brutal, sauvage.
Je veux être doux et pas parce que nous pourrions être surpris, mais tout simplement parce que je veux prendre le temps de l’honorer comme elle le mérite.
Lui faire l’amour.
C’est ensemble que nous basculons dans la jouissance… Lorsque nos cœurs et nos corps ne font plus qu’un…
M’effondrant de nouveau sur elle, comblé, elle me chuchote à l’oreille :
-Joyeux anniversaire, chéri.
M’allongeant juste à côté d’elle pour éviter de l’écraser, je l’attire vers moi pour la prendre dans mes bras.
Putain, que je l’aime, cette femme.