Entretenir la flamme

Mais elle va me rendre dingue ! Partie 1

Mais elle va me rendre dingue ! Partie 1

  -Euh… Mec, tu sais que t’as une tête de déterré ? Allez, racontes, t’as fais des folies toute la nuit, hein ? me demande mon collègue et ami lorsqu’il m’aperçoit avec un grand sourire suivi d’un clin d’oeil.

  -Salut Titi, non, bien au contraire… J’ai passé une belle nuit de merde. J’ignore ce qui a piqué ma femme, mais putain, elle m’a rendu complètement dingue. Durant toute la nuit, elle n’a cessé de venir se frotter contre moi en poussant des gémissements de plaisir. Mais quand j’essayais de la toucher, elle se réveillait pour me répondre “Pas ce soir, amour, je suis fatiguée…” et le pire, c’est qu’à peine rendormie qu’elle recommençait encore et encore. Un véritable supplice.

Ce que je ne dis pas à Titi, c’est qu’en temps normal, un peu avant mon réveil, ma femme a l’habitude de venir me réveiller en douceur. En effet, elle se faufile discrètement sous la couette et vient déposer délicatement sa délicieuse petite bouche sur mon érection matinal. De quoi débuter la journée de manière forte agréable, mais ce matin, cette petite “garce”, qui a passé la nuit à me faire vivre un véritable calvaire, n’était même pas à mes côtés lorsque j’ai ouvert les yeux et me suis retourné pour la prendre dans mes bras !

Je me suis dis, qu’elle s’était sûrement levée plus tôt, pour me préparer un bon petit déjeuner comme elle le fait de temps en temps, alors j’ai décidé de patienter un peu dans le lit. Cinq minutes plus tard, je l’ai appelé, mais pas de réponse, j’ai donc décidé de sortir du lit pour me préparer et descendre.

Arrivé dans le salon, je l’ai trouvé tranquillement assise sur le canapé, concentrée sur son ordi, avec des écouteurs dans les oreilles. Sur la table basse se dressait un plateau avec un café tout chaud et une belle pile de crêpes préparés rien que pour moi.

J’ai réfléchis… Si elle avait bien préparé un petit déjeuner, pourquoi n’était-elle pas venue me l’apporter dans la chambre ?

Elle a levé les yeux de son ordinateur et son regard s’est posé directement sur moi. Là, un sourire s’est affiché instantanément sur son visage tandis qu’elle se libérait de ses écouteurs.

   -Bonjour Amour, tu as passé une belle nuit ? m’a t-elle demandé.

   -Putain, tu plaisantes ??! Tu m’as fais passer une nuit horrible ! Mais qu’est-ce qui t’as pris de me chauffer en te frottant à moi et en gémissant, pour me refroidir aussi sec !?

   -Ah bon…? Je n’en ai pas de souvenir, je suis terriblement désolée, mon amour… Et si je me faisais pardonner avec un bon petit déjeuner fait avec amour rien que pour toi ? m’a t-elle répondu avec une petite moue désolée et une lueur dans les yeux qui ne laissait aucun doute, elle se foutait clairement de moi !!!

Bon sang, cette femme me rend complètement dingue ! Rien qu’à penser à ce début de matinée, j’ai envie de la fesser, de lui faire mal !

Ce que je ne peux pas non plus avouer à Titi, c’est que cette petite “salope” me réservait une surprise des plus tordues et que je n’ai pas eu d’autre choix que d’accepter. Faut vraiment que j’arrête de parier contre elle, c’est peine perdu, elle gagne toujours…

Je me rappelle encore de sa façon de me le dire ce matin, quelques minutes avant que je m’en aille pour le boulot totalement frustré. Argh…

  -Amour… Tu te souviens d’hier, du pari que nous avons fait et que tu as perdu…? m’a t-elle chuchoté à l’oreille avec une voix qui me laissait penser qu’elle arborait un grand sourire des plus sadiques.

  -Euh… Non…?

Elle a éclaté de rire, s’est écartée de moi et a fixé son regard au mien.

  -Bien tenté, mais tu ne m’aura pas et pour éviter que je ne l’oublie, j’ai pensé à ton gage, que tu réalisera aujourd’hui. Pour cela, j’ai un petit cadeau pour toi, chéri. m’a t-elle informé, toujours avec son grand sourire sadique en me tendant un petit paquet.

J’ignorais pourquoi, mais j’avais presque peur, car avec elle, je m’attendais à tout ! Elle a tellement d’imagination, qu’elle pourrait me trouver des gages complètement fous.

J’ai donc attrapé le petit paquet qu’elle m’a tendu et ai commencé lentement à le déballer. J’ai directement compris ce qu’elle comptait me faire subir ! Son putain de fantasme pervers et extrêmement sadique !!! Eh merde, je ne vais pas pouvoir y échapper.

  -Alors comme ça tu as passé une mauvaise nuit, mon amour ? Cette phrase résonne dans ma tête, alors que nous nous dirigeons vers l’armurerie. Je pensais que ça serait facile à gérer, mais je me trompais lourdement !!! Elle a commencé alors que j’étais sur la route pour le boulot, à me susurrer des obscénités via l’oreillette qu’elle m’a offerte et cela, pendant une heure !

Le pire, c’est qu’elle connaît chaque parole susceptible de m’exciter et qu’elle ne s’en prive pas !

   -Ah merde, je suis désolé pour toi, mec, ma femme me ferait ce coup-là, que je lui saute dessus quand même, ou je vais dormir dans une autre chambre ! Putain, j’imagine même pas le calvaire, à subir ça toute la nuit. Compati mon ami.

   -Ouais, bah t’en fais pas, la prochaine fois qu’elle me fait le coup, je la viole direct, je ne lui laisserai pas le choix à cette… Grrr…

   -A cette quoi, amour…? me demande t-elle un sourire aux lèvres que je perçois à sa façon de parler. Mais je dois t’avouer quelque chose… En réalité, hier soir, je le faisais exprès… Je ne dormais pas… C’était juste pour te préparer pour la journée d’aujourd’hui… Tu ne m’en veux pas trop, j’espère… ? Rajoute t-elle d’une voix moqueuse.

   -Putain de salope ! Ne puis-je m’empêcher de sortir tout haut.

La voici qui éclate de rire tandis que je serre le poing dans un mélange de frustration et de colère. Elle va me le payer cher !!!

   -Euh… Mec… Tout va bien ? me questionne Titi, surpris.

   -Oui, oui, t’en fais pas, ce n’est rien. Juste un agacement passager.

Mon ami se contente d’hocher la tête silencieusement. Bordel, je dois faire attention sinon, il va finir par me prendre pour un fou. Nous passons les 200, 300 mètres jusqu’à l’armurerie, à parler de tout et de rien.

Arrivés, nous pénétrons dans le SAS, je m’avance jusqu’à la fenêtre et m’adresse aux armuriers de l’autre côté.

  -Salut, je viens prendre les armes.

  -Et si, tu venais plutôt me prendre, moi, amour… ? A quatre pattes, peut-être…? Essaie de me tenter une petite voix dans mon oreille.

Je sers les dents. La garce, elle joue avec mes nerfs.

  -Merde, mec, ça va ? T’as l’air d’un gars sur le point d’exploser. Me sort l’un des armurier, un peu inquiet, ce qui attire le regard de tout le monde sur moi.

 -Ah oui…? Tu es… Sur le point de… Gicler… Mon amour…? Me susurre cette maudite voix séductrice et provocatrice.

  -C’est ton cul que je vais exploser, surtout. Murmuré-je discrètement à ma femme.

  -Tu as dis quelque chose ? Me questionne l’armurier.

  -Non, tout va bien, je vais aussi bien que possible.

Aussi bien que possible, c’est exactement ça. Comment je pourrais aller bien avec la torture que m’inflige cette terrible diablesse ? Je vois l’armurier revenir en me tendant d’abord les armes puis les munitions. L’idiot… Au lieu de les nommer ainsi, il a décidé d’utiliser le mot “cartouche” et forcément, il ne faut pas longtemps avant que madame réagisse.

  -Tiens, et c’est quand que tu viens décharger des cartouches avec moi… En te servant de moi…?

Putain, la journée va être terriblement longue, aujourd’hui.

Allez, nous quittons le SAS et prenons un véhicule pour le stand de tir. Durant le trajet, mon comportement commence à mettre la puce à l’oreille de mes quatres collègues qui me trouve particulièrement étrange. Je leur répète ce que j’ai dis à Titi ce matin et les voilà qui rient de bon coeur tout en compatissant sur le fait que cela a dû être très dur. Evidemment, là encore, il ne faut pas longtemps avant qu’elle ne saisisse l’occasion pour m’enfoncer davantage.

  -Dis, c’était si dur que ça, ce matin…? Question idiote, bien sûr que tu étais aussi dur qu’un roc, j’ai tout fais pour. Ah, pardon, ils parlaient probablement du fait que je t’ai chauffé sans cesse sans jamais te soulager, encore et encore. Dit-elle, moqueuse à souhait.

Bordel, j’en peux déjà plus, elle se fout de moi, je vais la tuer ! Elle va vraiment me le payer…

Arrivés sur le stand de tir, j’ordonne aux hommes de mettre en place les cibles et de gréer les chargeurs avant de les réunir pour rappeler les règles de sécurité, les 4 règles de base à toujours respecter avec une arme. Je termine en leur décrivant la séance d’aujourd’hui.

  – Alors les gars, aujourd’hui, c’est tir dynamique. Vous prenez deux chargeurs chacun et vous commencez à vingt mètres, debout. Vous avancez en tirant à cinq mètres, puis vous reculez jusqu’à vingt-cinq mètres et changement de chargeur à genoux. Pour conclure, vous garderez cinq cartouches puis vous vous mettrez à courir à cent mètres pour finir le tir couchés. Je vous fais la démonstration et ce sera à vous, compris ?

Alors que je me prépare à l’exercice, de nouveau cette voix aguichante qui me murmure des paroles à me rendre fou.

  -Dis, tu sais que ça m’excite terriblement de t’entendre donner des ordres et des consignes. Tu ne voudrais pas m’en donner à moi aussi…? S’il te plaît… Tu pourrais me dire que tu me veux à genoux, devant toi, la bouche ouverte, prête à recevoir toutes tes cartouches, non ? Et promis… J’avalerai tout ce que tu me donnera…

Putain, elle me tue, j’ai vraiment du mal à me concentrer sur ce que je dois faire. Merde, je ne dois surtout pas me planter devant mes hommes. Je secoue la tête pour m’éviter d’imaginer la scène qu’elle vient de me décrire. Allez, je me vide la tête et j’y vais faisant abstraction de sa voix qui cherche à tout prix à me perturber. La salope !

Yes ! J’ignore comment j’ai fais, mais j’ai réussis. Et je l’avoue, ça ne m’a jamais paru aussi difficile qu’aujourd’hui. Les gars enchaînent après moi jusqu’à ce qu’un collègue se dirige vers nous pour m’informer qu’une réunion imprévu aura lieu dans une dizaine de minutes et que je dois y assister.

Nom de dieu! Il ne manquait plus que ça, une réunion, dans ses conditions… C’est bon, je suis mort…

Mais elle va me rendre dingue… (Dernière partie)

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