Soumise à ses désirs les plus sadiques
Partie 23
J’ai envie de le rendre fou, totalement fou. Autant qu’il me rend folle. La barre froide contre les différentes parties de mon corps me fait frissonner. Les vibrations et l’effet des boules de geisha me perturbent, mais malgré tout, je veille à me concentrer sur ce que je fais et non sur ce que je ressens.
En sentant les divers changements d’intensité, je comprends vite les intentions de Mon Maitre sadique. Il essaie de me déstabiliser.
Je ne dois absolument pas lui donner ce plaisir… Gardant mon sang-froid, je poursuis ma chorégraphie chargée de sensualité, de séduction et de provocation. De cette façon, je lui fais comprendre que peu importe ce qu’il fera, il ne gagnera pas.
Je l’avoue, les 4 minutes et 37 secondes de la chanson me paraissent très longues. Entre la soirée de la veille et tout ce qui s’est passé depuis le réveil, mon corps choisit ce moment précis pour en montrer les signes.
Malgré les conséquences que cela engendre en moi, je m’efforce de tenir bon, sans en laisser paraître le moindre signe.
Tandis que je poursuis cette danse le plus parfaitement possible pour le plaisir de Mon Maitre, je vois celui-ci qui se lève de son fauteuil avant de s’approcher de moi.
Est-ce une autre méthode pour essayer de me déstabiliser ? J’en doute… sachant pertinemment à quel point cela me perturbe de danser ainsi, devant lui, je ne pense pas qu’il irait jusque-là.
Sans que je m’y attende, Mon Maitre me saisit dans ses bras tel un chevalier sauvant une jeune femme blessée et m’emporte avec lui tandis que la musique se poursuit quelques secondes avant de s’achever.
Entrant dans ma chambre, il me dépose avec une extrême douceur sur mon lit. Alors que je m’apprête à le questionner, il me fait taire en posant un doux baiser sur mes lèvres. S’écartant légèrement de moi, sa main venant caresser ma joue tout en m’offrant un regard tendre, il me murmure :
-Taryn… Je te demande pardon…
Il ne me faut que quelques secondes avant de comprendre la signification de tout ceci et automatiquement, d’instinct, mon corps réagit de lui-même. Ma main se pose sur la sienne tandis qu’un sourire comblé se dessine sur mon visage.
– Maitre… Tout va bien… Je vais bien. lui dis-je pour le rassurer. Vous n’avez pas à vous inquiéter pour moi. D’accord ?
Me regardant maintenant apaisé, il me répond :
– Bien, mais je voudrais que tu te reposes à présent. Tu as besoin de reprendre des forces pour la soirée qui nous attend. finit-il avec un clin d’œil.
Riant, j’acquiesce de bon cœur. Souriant à son tour, il descend sa main le long de mon corps avant de se retrouver près de mon intimité. M’écartant légèrement les cuisses, je le sens saisir l’extrémité des boules de geisha qu’il me retire doucement.
– Tu dormiras beaucoup mieux sans ça. me dit-il avant de les poser sur la table de chevet. Je vais aller faire quelques préparatifs pour ce soir. Toi, durant ce temps, je veux que tu dormes un peu.
M’embrassant tendrement, avant de se lever pour se diriger vers la sortie, je l’arrête.
– Euh… Maitre… ? Rassurez-moi, vous n’allez pas encore me réveiller en tentant de mettre le feu, n’est-ce pas ? lui demandé-je tout en lui offrant grand sourire taquin.
Se retournant brusquement vers moi, il me répond :
– Petite peste ! J’aurais dû te laisser terminer ta chorégraphie !
– Vous n’auriez pas pu, Maitre. Vous êtes attentionné envers votre petite soumise.
– Mouais, je vais peut-être rectifier ça, je suis bien trop doux avec toi. Tu as besoin d’un bon dressage, petite peste.
Riant de nouveau, je l’observe tandis qu’il tente, tant bien que mal, de réprimer un sourire.
– Allez, endors-toi avant que je ne change d’avis et que l’on entame une bonne séance de dressage pour une soumise provocatrice qui, selon moi, serait bien méritée ! finit-il avant de sortir de la pièce.
Me retrouvant seule avec un sourire idiot qui refuse de s’effacer, je repasse dans ma tête, ce moment passé avec Mon Maitre. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me coupe dans ma chorégraphie, mais au fond, j’aurais dû m’en douter. Après tout, il a toujours été ainsi, attentionné et soucieux de mon bien-être et ce, depuis le tout début.
Je ne suis pas aveugle, je me rends bien compte de la chance que j’ai, de l’avoir, lui, comme Maitre. Si cela n’avait pas été lui, je ne crois pas que j’aurais pu m’offrir ainsi à quelqu’un.
C’est parce que c’est lui, et seulement lui, que j’ai pu devenir celle que j’étais réellement, sans filtre ni censure, sans peur.
Je n’éprouve aucun regret dans ce choix que j’ai fait. Je ne dis pas que si je le pouvais, je n’aurais pas changé certaines choses. Mais c’est une autre histoire. Il y a malheureusement des choses que l’on ne peut modifier, mais malgré tout, je n’aurais pas de regrets.
Je suis heureuse actuellement, concentrons-nous sur le présent.
C’est comblée et apaisée que je me laisse sombrer petit à petit dans mes rêves.
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